Guide méthodologique 2022 de l’ADEME sur l’empreinte carbone de projets d’énergies renouvelables et de récupération : qu’en retenir ?

Guide méthodologique 2022 de l’ADEME sur l’empreinte carbone de projets d’énergies renouvelables et de récupération : qu’en retenir ?

Le Guide méthodologique de l’ADEME souligne que les autorités environnementales jugent les émissions de gaz à effet de serre (GES) comme insuffisamment prises en compte dans les évaluations environnementales. Avec l’accroissement des obligations de transparence climatique et des objectifs de neutralité carbone, les porteurs de projets d’énergies renouvelables et de récupération sont amenés à intégrer l’impact carbone dès la phase de conception.
Publié en 2022, mais toujours d’actualité, le guide méthodologique de l’ADEME propose une méthode claire de plus en plus demandée par les Missions régionales d’autorité environnementale (MRAe).

Découvrez dans cet article, ce que couvre ce guide, les points clés à retenir et les stratégies concrètes d’usage pour votre projet.

Quels sont les atouts du Guide de l’ADEME ?

Le guide «Prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans les études d’impact» de l’ADEME définit une méthode permettant d’intégrer l’évaluation des émissions et suppressions de GES dans la phase d’étude d’impact d’un projet.

Qu’est-ce que ce guide vous apporte ? Il donne un cadre méthodologique national, aligné sur la trajectoire de la Stratégie Nationale Bas‑Carbone (SNBC), pour analyser l’impact carbone des projets. Il répond également à l’article R122-5 du Code de l’Environnement, qui impose d’évaluer « l’incidence du projet sur le climat ».

Ce guide constitue ainsi un levier stratégique pour orienter les choix techniques, renforcer la crédibilité du dossier projet et faciliter l’acceptabilité.

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Comment évaluer l’impact carbone de votre projet ?

L’évaluation de l’impact carbone d’un projet comprend 7 étapes clés :  

  1. Définir clairement l’aire d’étude et le périmètre : l’emprise du projet, son influence, les phases de chantier, d’exploitation et de fin de vie

  2. Établir une description de l’état initial de l’environnement, notamment des émissions de GES existantes dans le territoire concerné (inventaires régionaux, PCAET)

  3. Construire deux scénarios comparatifs : « sans projet » et « avec projet », afin de mesurer la différence d’émissions ou de suppressions

  4. Identifier les postes significatifs d’émissions (matériaux, transport, exploitation, etc.), et justifier l’exclusion de ceux non significatifs

  5. Quantifier les émissions pour chaque scénario, et estimer les incertitudes des données

  6. Calculer l’impact différentiel du projet : différence entre scénario avec et sans projet

  7. Présenter les mesures de la séquence « Éviter-Réduire-Compenser » (ERC) : éviter les atteintes à l’environnement, réduire celles qui n’ont pu l’être, et compenser les effets notables résiduels

Pour connaître ces 7 étapes clés en détail, consultez notre article dédié à l’étude d’impact carbone de projet.

Et comment ça se traduit dans le domaine des énergies renouvelables ? Notre équipe vous dévoile deux exemples concrets :

  • Pour un projet photovoltaïque, l’étude doit quantifier non seulement les émissions liées à la construction et l’installation des panneaux, mais aussi celles évitées grâce à la production d’électricité renouvelable

  • Pour une installation de méthanisation, le guide recommande d’évaluer les émissions évitées liées à la gestion des déchets organiques et à la substitution d’énergies fossiles

Quels outils et ressources pour évaluer une empreinte carbone EnR ?

Quel est l’intérêt de réaliser une étude d’impact ?

Les avantages à court et moyen terme sont : 

  • Une meilleure lisibilité de l’impact carbone du projet

  • Une anticipation des choix techniques et réduction des risques liés aux émissions de GES

  • Une amélioration de l’acceptabilité sociale et la possibilité de valoriser l’aspect bas-carbone

Les avantages sur le long terme sont : 

  • La possibilité de quantifier la réduction de tCO2e sur la durée de vie du projet

  • L’intégration des résultats dans des démarches d’éco-conception, de financement durable ou de certification

  • La contribution aux objectifs de neutralité carbone et à la stratégie bas-carbone du territoire

  • Le renforcement de la résilience du projet dans un contexte réglementaire évolutif
équipe PINK STRATEGY

Comment transformer l’obligation carbone en atout stratégique ?

Le guide méthodologique 2022 de l’ADEME est un outil essentiel pour structurer l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre dans les études d’impact de projet. Au-delà de la conformité réglementaire, il s’impose comme un levier stratégique pour concevoir des projets en phase avec les objectifs climatiques et répondre aux attentes des parties prenantes. En adoptant cette méthodologie, l’obligation d’analyse de l’empreinte carbone d’un projet devient une opportunité différenciante.

Vous souhaitez évaluer l’impact carbone de votre projet ?

Nos experts PINK Strategy sont là pour vous accompagner étape par étape dans vos démarches !

Éco-modulation des panneaux photovoltaïques : les critères de Soren

Éco-modulation des panneaux photovoltaïques : les critères de Soren

Un panneau photovoltaïque, ce n’est pas seulement un générateur d’électricité verte : c’est aussi un produit qui a un cycle de vie, des impacts environnementaux et une fin de vie à anticiper. C’est dans cet esprit qu’a été mise en place l’éco-modulation portée par Soren, l’éco-organisme agréé pour la collecte et le recyclage des panneaux solaires en France.

Qu’est-ce que l’éco-modulation dans le photovoltaïque ?

L’éco-modulation est un dispositif introduit par la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC), qui vise à encourager l’éco-conception des produits tout au long de leur cycle de vie.

L’éco-modulation consiste à adapter le montant de l’éco-participation (le montant versé pour financer la collecte et le traitement des panneaux en fin de vie) en fonction des caractéristiques environnementales des produits.
En clair, les panneaux conçus pour être plus facilement recyclables, ou fabriqués à partir de matières plus durables et responsables, bénéficient d’une réduction sur cette éco-participation.

C’est un signal fort envoyé aux fabricants et aux distributeurs : plus vos produits sont vertueux, plus votre contribution est allégée.

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Quels sont les critères d’éco-modulation définis par Soren ?

Depuis le 1er janvier 2025, Soren s’appuie sur 4 critères techniques et environnementaux précis pour qu’un panneau photovoltaïque puisse bénéficier de l’éco-modulation.
Ces critères portent sur :

  • Le seuil bilan carbone

  • La quantité d’argent présent dans chaque panneau

  • Le taux de contenu recyclé

  • La teneur en plomb

Un panneau qui respecte ces critères est un panneau qui anticipe sa fin de vie tout en réduisant son impact environnemental.

Qui est concerné et pourquoi c’est important ?

Pour les fabricants et distributeurs, valider les critères d’éco-modulation, c’est :

  • Réduire vos coûts d’éco-participation

  • Valoriser vos produits auprès d’un marché de plus en plus attentif aux enjeux environnementaux

  • Contribuer concrètement à une économie circulaire dans le solaire

Pour les installateurs et intégrateurs, c’est un argument commercial fort : proposer à vos clients des panneaux reconnus par Soren, c’est leur garantir une solution plus durable et plus responsable.

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Faites le premier pas vers l’éco-modulation !

Certisolis est le partenaire officiel de Soren pour l’obtention des attestations de validation des critères d’éco-modulation.

Nos équipes vous accompagnent pour l’étude de votre dossier pour certifier vos modules photovoltaïques auprès de Certisolis en analysant vos panneaux et votre chaîne d’approvisionnement afin de vérifier leur conformité selon les critères Soren.
De la préparation du dossier technique à la validation officielle, nous sommes l’acteur idéal pour que vos produits bénéficient de l’éco-participation la plus favorable possible.

Contactez-nous dès maintenant pour vérifier si vos panneaux photovoltaïques répondent aux critères d’éco-modulation et pour mettre en place les démarches nécessaires. Ensemble, faisons du solaire un moteur exemplaire de l’économie circulaire.

Plan de transition : transformer les défis en opportunités pour votre entreprise

Plan de transition : transformer les défis en opportunités pour votre entreprise

Chaque année, l’industrie française est responsable d’environ 26 % des émissions de gaz à effet de serre. Face à ce constat, repenser nos modèles n’est plus une option.
Entre le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources et la pression réglementaire croissante, les entreprises doivent s’engager dans une démarche de transformation.
Les enjeux, l’état des lieux, les stratégies concrètes et les bénéfices attendus : découvrez comment un plan de transition peut réduire significativement l’empreinte environnementale et énergétique des organisations.

Qu’est-ce qu’un plan de transition ?

Un plan de transition est une feuille de route stratégique visant à adapter une activité pour réduire ses impacts environnementaux et optimiser son efficacité énergétique. Il fixe des objectifs clairs, décrit des actions mesurables et inclut un calendrier de suivi.

Au-delà de la conformité réglementaire, il s’agit de préparer l’avenir en renforçant la compétitivité, en réduisant les coûts et les risques, et en répondant aux attentes des clients, investisseurs et partenaires.

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Un plan de transition : une action incontournable pour la pérennité de vos activités

Dans un contexte où les exigences réglementaires se renforcent, la transition énergétique n’est plus un simple enjeu de responsabilité : c’est un levier vital pour garantir la pérennité et la performance de vos activités.

  • L’industrie française représente environ 20 % de la consommation finale d’énergie
  • La flambée des prix du gaz et de l’électricité depuis 2021 — amplifiée par la guerre en Ukraine — a fait grimper la facture énergétique de l’industrie manufacturière française de 15 Mds€ en 2021 à 45 Mds€ en 2023
  • Les infrastructures (transport, eau, énergie) sont responsables d’une part importante des émissions de CO₂e et subissent déjà l’impact des dérèglements climatiques
  • Les réglementations (comme la directive européenne CSRD) imposent des obligations de reporting environnemental de plus en plus précises qui se répercutent dans la chaîne de valeur chez les sous-traitants et fournisseurs.

La maturité des entreprises européennes dépend autant du secteur (intensité énergétique, pression réglementaire, innovation disponible) que de la taille (capacité d’investissement, structuration interne). Les leaders sont souvent les grands acteurs des secteurs électro-intensifs ou stratégiques, tandis que les petites structures avancent surtout lorsqu’elles sont tirées par des donneurs d’ordre ou des marchés exigeants.

À titre d’exemple, SNCF Réseau a réduit de 60% sa consommation électrique pour l’éclairage, en rénovant l’éclairage de 1300 km de tunnels, avec un passage de lampes sodium/fluorescentes à des LED intelligentes avec détection de présence.

Quels sont les pré-requis pour lancer un plan de transition ?

1. Donner du sens et fixer une direction claire :

      • Identifier vos enjeux (réduction d’émissions, sobriété énergétique, compétitivité, conformité réglementaire, etc.) dans le cadre de la stratégie globale de l’entreprise
      • S’inscrire dans la stratégie de l’entreprise pour prendre en compte l’évolution de l’activité et du contexte sur la durée du plan de transition
      • Donner une vision claire à toutes les parties prenantes et faciliter l’adhésion

2. Délimiter le champs d’action :

      • Cartographier les risques et opportunités portants sur vos enjeux (techniques, financiers, opérationnels, réglementaires) au cours du cycle de vie de vos actifs actuels et futurs
      • Évaluer les ressources nécessaires à la réalisation des actions
      • Prioriser les actions selon leur faisabilité et leur retour sur investissement

3. Suivre les progrès :

      • Définir dès le départ les enjeux et les objectifs permettent de choisir les bons indicateurs et évaluer la performance réelle du plan
      • L’organisation gagne en efficience en étant alignée sur les critères de décision
      • Vous gagnez en efficacité et en transparence vis-à-vis de vos équipes, des investisseurs, clients ou autorités

Réussir votre plan de transition en 7 étapes :

  1. Cadrer les enjeux et le périmètre
  2. Réaliser un état des lieux et une cartographie des risques et opportunités sur la durée de votre plan de transition
  3. Identifier les actions potentielles et leurs contributions
  4. Fixer des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels)
  5. Planifier les investissements et les actions
  6. Suivre les progrès
  7. Ajuster les mesures 

Attention aux fausses bonnes idées 

→ Par exemple : passer d’une chaudière gaz à une pompe à chaleur peut être intéressant, mais il est nécessaire de vérifier cette pertinence au regard du cycle de vie et du contexte. Un raccordement à un réseau de chaleur à proximité peut générer un meilleur retour sur investissement et minimiser votre impact environnemental.

équipe PINK STRATEGY

Vous gagnez à ne pas attendre

Être meneur dans une démarche de transition, c’est non seulement devancer la réglementation et façonner son marché, mais aussi verrouiller des avantages économiques durables. En investissant tôt, comme l’ont fait les pionniers des énergies intermittentes (solaire, éolien) l’entreprise bénéficie d’une courbe d’apprentissage accélérée, d’un meilleur accès aux financements verts, et de conditions d’achat ou de production plus compétitives à long terme.

L’avance prise permet de :

  • Amortir plus tôt les investissements, tandis que les suiveurs devront engager des dépenses élevées dans un marché plus mature et concurrentiel
  • Capter les meilleures parts de marché avant saturation, en imposant ses standards et ses innovations
  • Accéder prioritairement aux incitations publiques (subventions, tarifs préférentiels, contrats long terme), souvent limitées dans le temps

Sur le long terme, cette position de précurseur permet d’optimiser les coûts opérationnels, sécuriser des revenus stables grâce à des contrats signés tôt et de bâtir une image de leader.

Inscrivez votre transition dans votre business plan

Un plan de transition bien conçu ne se limite pas à réduire l’empreinte environnementale : il devient un véritable moteur de création de valeur. Intégrer la transition au cœur du business plan, c’est transformer les défis environnementaux en opportunités de croissance durable.

Résilience et autonomie

  • Réduction de la dépendance à des ressources (eau, matériaux, etc.)
  • Capacité accrue à faire face aux fluctuations économiques
  • Réduction durable des coûts énergétiques et meilleure résilience face à la volatilité des prix de l’énergie
  • Réduction des risques liés aux aléas climatiques
  • Création de valeur durable par la prise en compte du cycle de vie des investissements
  • Planification et visibilité sur le modèle économique

Innovation et attractivité

  • Amélioration de l’image auprès des talents, et création ou maintien d’emplois qualifiés
  • Capacité accrue à répondre aux attentes des clients
  • Amélioration de la fiabilité et prévisibilité du modèle économique et de la confiance  pour les investisseurs

Agissez dès maintenant pour transformer vos enjeux environnementaux en leviers de performance

Un plan de transition est un levier stratégique qui permet de conjuguer performance économique, conformité réglementaire et responsabilité environnementale.

Ne subissez pas la transition, pilotez-la ! Initiez dès aujourd’hui un diagnostic pour engager votre feuille de route. Nous accompagnons nos clients à la construction et à la réussite de leur plan de transition.

Vous êtes prêt à passer à l’action ? Venez échanger sur les solutions de transition adaptées à votre entreprise.

Qu’est-ce qu’une Analyse du cycle de vie (ACV) ?

Qu’est-ce qu’une Analyse du cycle de vie (ACV) ?

Dans un contexte où la transition écologique devient un enjeu stratégique avec des exigences grandissantes, les entreprises doivent démontrer leur engagement environnemental. Cet engagement doit reposer sur des données fiables et vérifiables.
L’Analyse du cycle de vie (ACV) s’impose aujourd’hui comme la méthode de référence pour évaluer de manière rigoureuse les impacts environnementaux d’un produit, d’un service ou d’un procédé.
Mais concrètement, qu’est-ce qu’une ACV ? Quels sont ses objectifs et ses étapes clés ?

Analyse de cycle vie

L’ACV (Analyse du Cycle de Vie) est une méthode d’évaluation environnementale qui quantifie les impacts d’un produit tout au long de son cycle de vie :

  • Extraction des matières premières
  • Transformation et fabrication
  • Transport
  • Phase d’utilisation
  • Fin de vie (recyclage, incinération, mise en décharge…)

Quels types d’ACV existe-t-il ?

Une ACV peut être réalisée selon quatre différents périmètres en fonction des étapes du cycle de vie prises en compte. Différents indicateurs environnementaux peuvent également être évalués.

Les différents périmètres d’étude :

  • Cradle to grave (du berceau à la tombe) : cycle de vie complet
  • Cradle to gate (du berceau à la porte) : de l’extraction jusqu’à la sortie d’usine
  • Gate to gate (porte à porte) : étape intermédiaire (souvent production)
  • Cradle to cradle (du berceau au berceau) : prise en compte du recyclage dans une logique d’économie circulaire

Les différents indicateurs d’étude :

  • ACV monocritère : un seul critère environnemental est étudié, souvent les émissions de Gaz à Effet de Serres (GES) (en CO₂e).
  • ACV multicritère : elle est plus complète et intègre une diversité de critères environnementaux dans la même étude. Lorsque plusieurs critères sont étudiés, il est possible d’établir un score unique permettant de comparer l’impact du produit évalué, en dépit d’indicateurs qui ne sont pas nécessairement comparables entre eux individuellement.

Le choix dépend des objectifs de l’étude : comparaison produit, affichage environnemental, stratégie RSE, éco conception, etc.

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À quoi sert une Analyse du cycle de vie ?

L’ACV permet aux entreprises et institutions de :

  • Relever les phases les plus impactantes du cycle de vie
  • Justifier des choix de conception ou d’optimisation
  • Comparer plusieurs produits ou scénarios techniques
  • Répondre aux exigences des labels environnementaux, appels d’offres, ou directives européennes tel que la directive sur l’écoconception, la Taxonomie verte ou encore le futur Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD).
  • Communiquer de manière transparente sur les performances environnementales auprès des clients, partenaires ou investisseurs
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Que mesure-t-on dans une ACV ?

Une ACV mesure l’impact sur l’environnement d’un produit ou d’un projet. Elle peut notamment s’appuyer sur une approche multicritère, avec plusieurs indicateurs d’impact environnemental.

Parmi les plus courants :

  • Changement climatique (émissions de gaz à effet de serre – CO₂ équivalent)

  • Consommation d’eau

  • Épuisement des ressources naturelles

  • Pollution de l’air et des sols

  • Acidification et eutrophisation des milieux

  • Écotoxicité, impact sur la biodiversité, etc.

Ces indicateurs s’appuient sur des méthodes et cadres réglementaires harmonisés, notamment les normes ISO 14040/44, le référentiel européen Product Environmental Footprint (PEF) et les méthodes reconnues comme ReCiPe ou ILCD.

Quelles sont les étapes d’une ACV ?

Encadrée par les normes ISO 14040 et ISO 14044, l’ACV repose sur un cadre méthodologique clair :

  • Définition des objectifs et du périmètre
    • Quelle est la fonction du produit ?
    • Quelle unité fonctionnelle (UF) est utilisée ?
  • Inventaire du cycle de vie (LCI – Life Cycle Inventory)
    • Collecte des données : consommations d’énergie, matières premières, transports, émissions, déchets

Ces données doivent être représentatives d’une période définie (année type) et refléter la réalité du système étudié (géographie, technologie, temporalité).

  • Évaluation des impacts (LCIA – Life Cycle Impact Assessment)
    • Traduction des flux en impacts via des méthodes reconnues

  • Interprétation et analyse critique
    • Recommandations, points d’amélioration, incertitudes, limites éventuelles
    • Dans certains cas (ACV comparative ou communication externe), une revue critique externe est exigée conformément à la norme ISO 14071, afin d’assurer la transparence et la robustesse des résultats. 
effacement d'empreinte carbone

Pourquoi réaliser une ACV ?

L’Analyse du cycle de vie est aujourd’hui un levier stratégique pour les entreprises engagées dans la transition environnementale. Elle permet de :

  • Objectiver vos décisions techniques
  • Valoriser vos efforts d’écoconception
  • Anticiper les exigences réglementaires européennes
  • Répondre aux attentes croissantes des clients, de plus en plus sensibles à la transparence et à l’impact environnemental des produits
  • Et vous différencier sur un marché en mutation, fortement orienté vers la durabilité

PINK Strategy accompagne les entreprises dans la réalisation d’ACV adaptées à leurs enjeux industriels et réglementaires.

Vous souhaitez évaluer l’empreinte environnementale de vos produits ou services ?
Contactez-nous dès maintenant : contact@pink-strategy.fr

Étude d’impact carbone de projet : comment la mener efficacement ?

Étude d’impact carbone de projet : comment la mener efficacement ?

L’impact climatique est aujourd’hui un enjeu incontournable dans la conduite de projets. Qu’il s’agisse de construire une zone d’activités, d’implanter un parc photovoltaïque ou de rénover un grand axe routier, les porteurs de projets sont de plus en plus tenus d’évaluer et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de leurs projets. Cette démarche passe par la réalisation d’une étude d’impact carbone de projet.
Si cette obligation concerne aujourd’hui une grande variété de projets listés dans les annexes de l’article R122-2 du Code de l’Environnement, concentrons-nous ici sur ce qu’est une étude d’impact carbone de projet, à quoi elle sert, et comment la réaliser efficacement.

C’est quoi une étude d’impact carbone de projet ?

Une étude d’impact carbone de projet est une démarche méthodologique qui vise à quantifier les émissions de GES induites par un projet tout au long de son cycle de vie. De la phase de conception à l’extraction des matières premières et ce jusqu’à la fin de vie du projet, elle prend également en compte les gains éventuels permis par sa mise en œuvre. Elle s’inscrit dans le cadre plus large de l’évaluation environnementale réglementaire et contribue à la prise de décision en intégrant l’enjeu climatique.

Pourquoi est-ce important d’intégrer l’impact carbone dans votre étude environnementale de projet ?

Intégrer l’impact carbone dès la conception permet de mieux orienter les choix techniques, de favoriser les options les moins émissives, et d’anticiper les obligations réglementaires (loi Climat et Résilience ou encore CSR). C’est également un levier pour améliorer l’acceptabilité sociétale du projet, accélérer son instruction, attirer des investisseurs et trouver des solutions de financement.

Les cadres méthodologiques appropriés pour une étude carbone

Deux références principales structurent cette démarche :

  • En France, le guide méthodologique de l’ADEME (2022), qui précise comment intégrer les émissions GES dans une étude d’impact environnemental.
  • À l’international, la norme ISO 14064-2:2019, qui fournit les spécifications et lignes directrices pour la quantification et la déclaration des émissions de GES au niveau des projets, et leur réduction.
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Les grands principes à respecter

  • Le périmètre du projet : définir clairement les limites physiques, temporelles et fonctionnelles du projet.
  • Les scénarios comparatifs : comparer les émissions du projet avec un ou plusieurs scénarios de référence (“ne rien faire” et solutions alternatives).
  • Le cycle de vie : considérer toutes les étapes du projet : fabrication, distribution, et installation des équipements, et exploitation et fin de vie du projet.
  • La traçabilité et la transparence : documenter toutes les hypothèses, sources de données et méthodes de calcul.

Comment réaliser une étude d’impact carbone ?

Conformément au guide méthodologique de l’ADEME (2022), une étude d’impact GES s’articule en 7 étapes clés :

Étape 1 : Cadrage de l’étude

  • Définir les objectifs et les enjeux de l’étude
  • Identifier les parties prenantes concernées
  • Délimiter le périmètre temporel, spatial et fonctionnel

Étape 2 : Description de l’état initial de l’environnement

  • Fournir un état des lieux du territoire concerné par le projet, en particulier les sources actuelles d’émissions de GES
  • Identifier les interactions potentielles du projet avec les dynamiques locales d’émissions ou de puits de carbone
  • Appuyer cette analyse sur des données locales existantes, issues de diagnostics territoriaux, PCAET ou Bilans Carbone®

Étape 3 : Description des scénarios

  • Détailler le scénario de projet et les scénarios de référence (scénario de non-réalisation ou alternatives)
  • Inclure les variantes techniques pertinentes

    Étape 4 : Inventaire des émissions

    • Identifier les sources d’émissions pour chaque scénario
    • Collecter les données d’activité (quantités de matériaux, énergies, transports, etc.)
    • Utiliser des bases de données reconnues comme la Base Empreinte® ou Ecoinvent

    Étape 5 : Calcul des émissions de GES

    • Appliquer des facteurs d’émissions pour chaque flux
    • Modéliser les émissions sur l’ensemble du cycle de vie : fabrication, distribution, et installation des équipements ainsi que l’exploitation et la fin de vie du projet
    • Éventuellement, intégrer les émissions évitées si le projet permet des réductions nettes (ex : production d’électricité renouvelable d’un projet photovoltaïque, éolien ou hydraulique)

    Étape 6 : Interprétation des résultats

    • Identifier les postes les plus émetteurs
    • Comparer les scénarios en termes de performance carbone
    • Formuler un diagnostic synthétique

    Étape 7 : Recommandations et pistes d’optimisation

    • Proposer des alternatives techniques ou organisationnelles pour réduire l’impact (matériaux bas carbone, circuits courts, sobriété énergétique…)
    • Envisager des mesures de compensation en dernier recours
    effacement d'empreinte carbone

    Quels sont les bénéfices attendus d’une étude d’impact carbone de projet ?

    Obtenir une meilleure performance environnementale

    En identifiant les principaux leviers d’action, l’étude d’impact carbone permet de mettre en place des solutions pour réduire significativement les émissions du projet.

    Gagner un outil d’aide à la décision

    Elle guide les maîtres d’ouvrage vers les choix les moins émetteurs de GES. Il est toutefois important de tenir compte des autres enjeux environnementaux, techniques ou financiers.

    Contribuer à la planification territoriale

    Les études carbone permettent aux collectivités d’intégrer l’impact climatique dans leurs décisions d’aménagement, en cohérence avec les objectifs de neutralité carbone.

    L’essentiel à retenir pour mener une étude d’impact carbone de projet

    L’étude d’impact carbone d’un projet est un outil d’analyse stratégique. Au-delà d’être une conformité réglementaire, elle permet aux acteurs du territoire de concevoir des projets compatibles avec les limites planétaires et les objectifs climatiques nationaux. C’est également un levier qui permet de mettre en valeur les impacts positifs que peut générer un projet tout au long de son cycle de vie, en comparaison avec un scénario de référence.

    Vous souhaitez évaluer l’impact carbone de votre projet ?

    Avec plusieurs dizaines d’études d’empreinte carbone de projets réalisées, les experts de PINK Strategy sont là pour vous guider dans vos démarches !