Plan de transition : transformer les défis en opportunités pour votre entreprise

Plan de transition : transformer les défis en opportunités pour votre entreprise

Chaque année, l’industrie française est responsable d’environ 26 % des émissions de gaz à effet de serre. Face à ce constat, repenser nos modèles n’est plus une option.
Entre le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources et la pression réglementaire croissante, les entreprises doivent s’engager dans une démarche de transformation.
Les enjeux, l’état des lieux, les stratégies concrètes et les bénéfices attendus : découvrez comment un plan de transition peut réduire significativement l’empreinte environnementale et énergétique des organisations.

Qu’est-ce qu’un plan de transition ?

Un plan de transition est une feuille de route stratégique visant à adapter une activité pour réduire ses impacts environnementaux et optimiser son efficacité énergétique. Il fixe des objectifs clairs, décrit des actions mesurables et inclut un calendrier de suivi.

Au-delà de la conformité réglementaire, il s’agit de préparer l’avenir en renforçant la compétitivité, en réduisant les coûts et les risques, et en répondant aux attentes des clients, investisseurs et partenaires.

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Un plan de transition : une action incontournable pour la pérennité de vos activités

Dans un contexte où les exigences réglementaires se renforcent, la transition énergétique n’est plus un simple enjeu de responsabilité : c’est un levier vital pour garantir la pérennité et la performance de vos activités.

  • L’industrie française représente environ 20 % de la consommation finale d’énergie
  • La flambée des prix du gaz et de l’électricité depuis 2021 — amplifiée par la guerre en Ukraine — a fait grimper la facture énergétique de l’industrie manufacturière française de 15 Mds€ en 2021 à 45 Mds€ en 2023
  • Les infrastructures (transport, eau, énergie) sont responsables d’une part importante des émissions de CO₂e et subissent déjà l’impact des dérèglements climatiques
  • Les réglementations (comme la directive européenne CSRD) imposent des obligations de reporting environnemental de plus en plus précises qui se répercutent dans la chaîne de valeur chez les sous-traitants et fournisseurs.

La maturité des entreprises européennes dépend autant du secteur (intensité énergétique, pression réglementaire, innovation disponible) que de la taille (capacité d’investissement, structuration interne). Les leaders sont souvent les grands acteurs des secteurs électro-intensifs ou stratégiques, tandis que les petites structures avancent surtout lorsqu’elles sont tirées par des donneurs d’ordre ou des marchés exigeants.

À titre d’exemple, SNCF Réseau a réduit de 60% sa consommation électrique pour l’éclairage, en rénovant l’éclairage de 1300 km de tunnels, avec un passage de lampes sodium/fluorescentes à des LED intelligentes avec détection de présence.

Quels sont les pré-requis pour lancer un plan de transition ?

1. Donner du sens et fixer une direction claire :

      • Identifier vos enjeux (réduction d’émissions, sobriété énergétique, compétitivité, conformité réglementaire, etc.) dans le cadre de la stratégie globale de l’entreprise
      • S’inscrire dans la stratégie de l’entreprise pour prendre en compte l’évolution de l’activité et du contexte sur la durée du plan de transition
      • Donner une vision claire à toutes les parties prenantes et faciliter l’adhésion

2. Délimiter le champs d’action :

      • Cartographier les risques et opportunités portants sur vos enjeux (techniques, financiers, opérationnels, réglementaires) au cours du cycle de vie de vos actifs actuels et futurs
      • Évaluer les ressources nécessaires à la réalisation des actions
      • Prioriser les actions selon leur faisabilité et leur retour sur investissement

3. Suivre les progrès :

      • Définir dès le départ les enjeux et les objectifs permettent de choisir les bons indicateurs et évaluer la performance réelle du plan
      • L’organisation gagne en efficience en étant alignée sur les critères de décision
      • Vous gagnez en efficacité et en transparence vis-à-vis de vos équipes, des investisseurs, clients ou autorités

Réussir votre plan de transition en 7 étapes :

  1. Cadrer les enjeux et le périmètre
  2. Réaliser un état des lieux et une cartographie des risques et opportunités sur la durée de votre plan de transition
  3. Identifier les actions potentielles et leurs contributions
  4. Fixer des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, atteignables, réalistes, temporels)
  5. Planifier les investissements et les actions
  6. Suivre les progrès
  7. Ajuster les mesures 

Attention aux fausses bonnes idées 

→ Par exemple : passer d’une chaudière gaz à une pompe à chaleur peut être intéressant, mais il est nécessaire de vérifier cette pertinence au regard du cycle de vie et du contexte. Un raccordement à un réseau de chaleur à proximité peut générer un meilleur retour sur investissement et minimiser votre impact environnemental.

équipe PINK STRATEGY

Vous gagnez à ne pas attendre

Être meneur dans une démarche de transition, c’est non seulement devancer la réglementation et façonner son marché, mais aussi verrouiller des avantages économiques durables. En investissant tôt, comme l’ont fait les pionniers des énergies intermittentes (solaire, éolien) l’entreprise bénéficie d’une courbe d’apprentissage accélérée, d’un meilleur accès aux financements verts, et de conditions d’achat ou de production plus compétitives à long terme.

L’avance prise permet de :

  • Amortir plus tôt les investissements, tandis que les suiveurs devront engager des dépenses élevées dans un marché plus mature et concurrentiel
  • Capter les meilleures parts de marché avant saturation, en imposant ses standards et ses innovations
  • Accéder prioritairement aux incitations publiques (subventions, tarifs préférentiels, contrats long terme), souvent limitées dans le temps

Sur le long terme, cette position de précurseur permet d’optimiser les coûts opérationnels, sécuriser des revenus stables grâce à des contrats signés tôt et de bâtir une image de leader.

Inscrivez votre transition dans votre business plan

Un plan de transition bien conçu ne se limite pas à réduire l’empreinte environnementale : il devient un véritable moteur de création de valeur. Intégrer la transition au cœur du business plan, c’est transformer les défis environnementaux en opportunités de croissance durable.

Résilience et autonomie

  • Réduction de la dépendance à des ressources (eau, matériaux, etc.)
  • Capacité accrue à faire face aux fluctuations économiques
  • Réduction durable des coûts énergétiques et meilleure résilience face à la volatilité des prix de l’énergie
  • Réduction des risques liés aux aléas climatiques
  • Création de valeur durable par la prise en compte du cycle de vie des investissements
  • Planification et visibilité sur le modèle économique

Innovation et attractivité

  • Amélioration de l’image auprès des talents, et création ou maintien d’emplois qualifiés
  • Capacité accrue à répondre aux attentes des clients
  • Amélioration de la fiabilité et prévisibilité du modèle économique et de la confiance  pour les investisseurs

Agissez dès maintenant pour transformer vos enjeux environnementaux en leviers de performance

Un plan de transition est un levier stratégique qui permet de conjuguer performance économique, conformité réglementaire et responsabilité environnementale.

Ne subissez pas la transition, pilotez-la ! Initiez dès aujourd’hui un diagnostic pour engager votre feuille de route. Nous accompagnons nos clients à la construction et à la réussite de leur plan de transition.

Vous êtes prêt à passer à l’action ? Venez échanger sur les solutions de transition adaptées à votre entreprise.

Qu’est-ce qu’une Analyse du cycle de vie (ACV) ?

Qu’est-ce qu’une Analyse du cycle de vie (ACV) ?

Dans un contexte où la transition écologique devient un enjeu stratégique avec des exigences grandissantes, les entreprises doivent démontrer leur engagement environnemental. Cet engagement doit reposer sur des données fiables et vérifiables.
L’Analyse du cycle de vie (ACV) s’impose aujourd’hui comme la méthode de référence pour évaluer de manière rigoureuse les impacts environnementaux d’un produit, d’un service ou d’un procédé.
Mais concrètement, qu’est-ce qu’une ACV ? Quels sont ses objectifs et ses étapes clés ?

Analyse de cycle vie

L’ACV (Analyse du Cycle de Vie) est une méthode d’évaluation environnementale qui quantifie les impacts d’un produit tout au long de son cycle de vie :

  • Extraction des matières premières
  • Transformation et fabrication
  • Transport
  • Phase d’utilisation
  • Fin de vie (recyclage, incinération, mise en décharge…)

Quels types d’ACV existe-t-il ?

Une ACV peut être réalisée selon quatre différents périmètres en fonction des étapes du cycle de vie prises en compte. Différents indicateurs environnementaux peuvent également être évalués.

Les différents périmètres d’étude :

  • Cradle to grave (du berceau à la tombe) : cycle de vie complet
  • Cradle to gate (du berceau à la porte) : de l’extraction jusqu’à la sortie d’usine
  • Gate to gate (porte à porte) : étape intermédiaire (souvent production)
  • Cradle to cradle (du berceau au berceau) : prise en compte du recyclage dans une logique d’économie circulaire

Les différents indicateurs d’étude :

  • ACV monocritère : un seul critère environnemental est étudié, souvent les émissions de Gaz à Effet de Serres (GES) (en CO₂e).
  • ACV multicritère : elle est plus complète et intègre une diversité de critères environnementaux dans la même étude. Lorsque plusieurs critères sont étudiés, il est possible d’établir un score unique permettant de comparer l’impact du produit évalué, en dépit d’indicateurs qui ne sont pas nécessairement comparables entre eux individuellement.

Le choix dépend des objectifs de l’étude : comparaison produit, affichage environnemental, stratégie RSE, éco conception, etc.

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À quoi sert une Analyse du cycle de vie ?

L’ACV permet aux entreprises et institutions de :

  • Relever les phases les plus impactantes du cycle de vie
  • Justifier des choix de conception ou d’optimisation
  • Comparer plusieurs produits ou scénarios techniques
  • Répondre aux exigences des labels environnementaux, appels d’offres, ou directives européennes tel que la directive sur l’écoconception, la Taxonomie verte ou encore le futur Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD).
  • Communiquer de manière transparente sur les performances environnementales auprès des clients, partenaires ou investisseurs
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Que mesure-t-on dans une ACV ?

Une ACV mesure l’impact sur l’environnement d’un produit ou d’un projet. Elle peut notamment s’appuyer sur une approche multicritère, avec plusieurs indicateurs d’impact environnemental.

Parmi les plus courants :

  • Changement climatique (émissions de gaz à effet de serre – CO₂ équivalent)

  • Consommation d’eau

  • Épuisement des ressources naturelles

  • Pollution de l’air et des sols

  • Acidification et eutrophisation des milieux

  • Écotoxicité, impact sur la biodiversité, etc.

Ces indicateurs s’appuient sur des méthodes et cadres réglementaires harmonisés, notamment les normes ISO 14040/44, le référentiel européen Product Environmental Footprint (PEF) et les méthodes reconnues comme ReCiPe ou ILCD.

Quelles sont les étapes d’une ACV ?

Encadrée par les normes ISO 14040 et ISO 14044, l’ACV repose sur un cadre méthodologique clair :

  • Définition des objectifs et du périmètre
    • Quelle est la fonction du produit ?
    • Quelle unité fonctionnelle (UF) est utilisée ?
  • Inventaire du cycle de vie (LCI – Life Cycle Inventory)
    • Collecte des données : consommations d’énergie, matières premières, transports, émissions, déchets

Ces données doivent être représentatives d’une période définie (année type) et refléter la réalité du système étudié (géographie, technologie, temporalité).

  • Évaluation des impacts (LCIA – Life Cycle Impact Assessment)
    • Traduction des flux en impacts via des méthodes reconnues

  • Interprétation et analyse critique
    • Recommandations, points d’amélioration, incertitudes, limites éventuelles
    • Dans certains cas (ACV comparative ou communication externe), une revue critique externe est exigée conformément à la norme ISO 14071, afin d’assurer la transparence et la robustesse des résultats. 
effacement d'empreinte carbone

Pourquoi réaliser une ACV ?

L’Analyse du cycle de vie est aujourd’hui un levier stratégique pour les entreprises engagées dans la transition environnementale. Elle permet de :

  • Objectiver vos décisions techniques
  • Valoriser vos efforts d’écoconception
  • Anticiper les exigences réglementaires européennes
  • Répondre aux attentes croissantes des clients, de plus en plus sensibles à la transparence et à l’impact environnemental des produits
  • Et vous différencier sur un marché en mutation, fortement orienté vers la durabilité

PINK Strategy accompagne les entreprises dans la réalisation d’ACV adaptées à leurs enjeux industriels et réglementaires.

Vous souhaitez évaluer l’empreinte environnementale de vos produits ou services ?
Contactez-nous dès maintenant : contact@pink-strategy.fr

Étude d’impact carbone de projet : comment la mener efficacement ?

Étude d’impact carbone de projet : comment la mener efficacement ?

L’impact climatique est aujourd’hui un enjeu incontournable dans la conduite de projets. Qu’il s’agisse de construire une zone d’activités, d’implanter un parc photovoltaïque ou de rénover un grand axe routier, les porteurs de projets sont de plus en plus tenus d’évaluer et de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de leurs projets. Cette démarche passe par la réalisation d’une étude d’impact carbone de projet.
Si cette obligation concerne aujourd’hui une grande variété de projets listés dans les annexes de l’article R122-2 du Code de l’Environnement, concentrons-nous ici sur ce qu’est une étude d’impact carbone de projet, à quoi elle sert, et comment la réaliser efficacement.

C’est quoi une étude d’impact carbone de projet ?

Une étude d’impact carbone de projet est une démarche méthodologique qui vise à quantifier les émissions de GES induites par un projet tout au long de son cycle de vie. De la phase de conception à l’extraction des matières premières et ce jusqu’à la fin de vie du projet, elle prend également en compte les gains éventuels permis par sa mise en œuvre. Elle s’inscrit dans le cadre plus large de l’évaluation environnementale réglementaire et contribue à la prise de décision en intégrant l’enjeu climatique.

Pourquoi est-ce important d’intégrer l’impact carbone dans votre étude environnementale de projet ?

Intégrer l’impact carbone dès la conception permet de mieux orienter les choix techniques, de favoriser les options les moins émissives, et d’anticiper les obligations réglementaires (loi Climat et Résilience ou encore CSR). C’est également un levier pour améliorer l’acceptabilité sociétale du projet, accélérer son instruction, attirer des investisseurs et trouver des solutions de financement.

Les cadres méthodologiques appropriés pour une étude carbone

Deux références principales structurent cette démarche :

  • En France, le guide méthodologique de l’ADEME (2022), qui précise comment intégrer les émissions GES dans une étude d’impact environnemental.
  • À l’international, la norme ISO 14064-2:2019, qui fournit les spécifications et lignes directrices pour la quantification et la déclaration des émissions de GES au niveau des projets, et leur réduction.
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Les grands principes à respecter

  • Le périmètre du projet : définir clairement les limites physiques, temporelles et fonctionnelles du projet.
  • Les scénarios comparatifs : comparer les émissions du projet avec un ou plusieurs scénarios de référence (“ne rien faire” et solutions alternatives).
  • Le cycle de vie : considérer toutes les étapes du projet : fabrication, distribution, et installation des équipements, et exploitation et fin de vie du projet.
  • La traçabilité et la transparence : documenter toutes les hypothèses, sources de données et méthodes de calcul.

Comment réaliser une étude d’impact carbone ?

Conformément au guide méthodologique de l’ADEME (2022), une étude d’impact GES s’articule en 7 étapes clés :

Étape 1 : Cadrage de l’étude

  • Définir les objectifs et les enjeux de l’étude
  • Identifier les parties prenantes concernées
  • Délimiter le périmètre temporel, spatial et fonctionnel

Étape 2 : Description de l’état initial de l’environnement

  • Fournir un état des lieux du territoire concerné par le projet, en particulier les sources actuelles d’émissions de GES
  • Identifier les interactions potentielles du projet avec les dynamiques locales d’émissions ou de puits de carbone
  • Appuyer cette analyse sur des données locales existantes, issues de diagnostics territoriaux, PCAET ou Bilans Carbone®

Étape 3 : Description des scénarios

  • Détailler le scénario de projet et les scénarios de référence (scénario de non-réalisation ou alternatives)
  • Inclure les variantes techniques pertinentes

    Étape 4 : Inventaire des émissions

    • Identifier les sources d’émissions pour chaque scénario
    • Collecter les données d’activité (quantités de matériaux, énergies, transports, etc.)
    • Utiliser des bases de données reconnues comme la Base Empreinte® ou Ecoinvent

    Étape 5 : Calcul des émissions de GES

    • Appliquer des facteurs d’émissions pour chaque flux
    • Modéliser les émissions sur l’ensemble du cycle de vie : fabrication, distribution, et installation des équipements ainsi que l’exploitation et la fin de vie du projet
    • Éventuellement, intégrer les émissions évitées si le projet permet des réductions nettes (ex : production d’électricité renouvelable d’un projet photovoltaïque, éolien ou hydraulique)

    Étape 6 : Interprétation des résultats

    • Identifier les postes les plus émetteurs
    • Comparer les scénarios en termes de performance carbone
    • Formuler un diagnostic synthétique

    Étape 7 : Recommandations et pistes d’optimisation

    • Proposer des alternatives techniques ou organisationnelles pour réduire l’impact (matériaux bas carbone, circuits courts, sobriété énergétique…)
    • Envisager des mesures de compensation en dernier recours
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    Quels sont les bénéfices attendus d’une étude d’impact carbone de projet ?

    Obtenir une meilleure performance environnementale

    En identifiant les principaux leviers d’action, l’étude d’impact carbone permet de mettre en place des solutions pour réduire significativement les émissions du projet.

    Gagner un outil d’aide à la décision

    Elle guide les maîtres d’ouvrage vers les choix les moins émetteurs de GES. Il est toutefois important de tenir compte des autres enjeux environnementaux, techniques ou financiers.

    Contribuer à la planification territoriale

    Les études carbone permettent aux collectivités d’intégrer l’impact climatique dans leurs décisions d’aménagement, en cohérence avec les objectifs de neutralité carbone.

    L’essentiel à retenir pour mener une étude d’impact carbone de projet

    L’étude d’impact carbone d’un projet est un outil d’analyse stratégique. Au-delà d’être une conformité réglementaire, elle permet aux acteurs du territoire de concevoir des projets compatibles avec les limites planétaires et les objectifs climatiques nationaux. C’est également un levier qui permet de mettre en valeur les impacts positifs que peut générer un projet tout au long de son cycle de vie, en comparaison avec un scénario de référence.

    Vous souhaitez évaluer l’impact carbone de votre projet ?

    Avec plusieurs dizaines d’études d’empreinte carbone de projets réalisées, les experts de PINK Strategy sont là pour vous guider dans vos démarches !

    Étude d’éblouissement photovoltaïque : mon projet solaire est-il concerné ?

    Étude d’éblouissement photovoltaïque : mon projet solaire est-il concerné ?

    Lorsque l’on installe des panneaux solaires, on pense avant tout à produire de l’énergie propre et à optimiser son rendement. Mais avez-vous déjà entendu parler du risque d’éblouissement ou de réverbération ?

    Cette problématique est souvent identifiée dans les projets photovoltaïques car elle peut avoir un impact direct sur les infrastructures environnantes sensibles, comme les aérodromes ou les autoroutes.
    En effet, l’installation de modules solaires peut générer des réflexions lumineuses susceptibles de gêner des pilotes en phase d’atterrissage, des contrôleurs aériens, des automobilistes ou encore des riverains. Pour cette raison, des études d’éblouissement ont été instaurées afin d’évaluer l’impact des installations photovoltaïques sur l’environnement.

    Qu’est-ce qu’une étude d’éblouissement photovoltaïque et pourquoi est-elle importante ?

    Une étude d’éblouissement est une analyse technique qui vise à évaluer le risque de gêne des rayons lumineux réverbérés par des panneaux solaires vers leur environnement proche. Elle repose sur des simulations numériques qui prennent en compte :

    • L’orientation et l’inclinaison des panneaux
    • Les rayons émis par le soleil tout au long de l’année
    • La position des infrastructures sensibles à proximité (pistes d’atterrissage, routes, habitations, etc.)
    • L’intensité et la durée des reflets à différents moments de la journée et de l’année

    L’étude d’éblouissement est réalisée à l’aide d’outils de modélisation qui permettent de simuler la réflexion lumineuse des panneaux en fonction de leur emplacement et de l’ensoleillement.

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    Pourquoi faire une étude d’éblouissement pour panneaux solaires ?

    Les reflets des panneaux solaires, selon leur orientation, peuvent provoquer un risque de gêne visuelle significatif pour certains usagers.

    Les principales raisons qui justifient cette étude :

    • Sécurité aérienne : Les pilotes et contrôleurs aériens doivent être en mesure de voir clairement lors des phases d’atterrissage et de décollage. Un éblouissement mal évalué peut entraîner un risque d’accident.
    • Sécurité routière : Un reflet puissant sur une route peut gêner la vision des conducteurs et provoquer un accident.
    • Confort visuel des riverains : Certains habitants proches d’installations solaires peuvent être exposés à des reflets gênants.

    Qui doit demander une étude d’éblouissement solaire ?

    • La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et la Direction de la Circulation Aérienne Militaire (DIRCAM) : pour les projets situés près d’aérodromes, d’hélisurfaces, et de plateformes ULM .
    • Les Directions Départementales des Territoires (DDT) et les Directions Régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) : en cas de proximité avec des infrastructures routières et patrimoniales.
    • Les mairies : dans le cadre des permis de construire ou des enquêtes publiques.
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    Que dit la réglementation DGAC sur les reflets photovoltaïques ?

    Jusqu’à récemment, l’étude d’éblouissement était une exigence pour toute installation photovoltaïque située à moins de 3 km d’un aérodrome. Cependant, la dernière révision de la Note d’Information Technique (NIT) de la DGAC, publiée en octobre 2024, a supprimé cette obligation pour les aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique​.

    Pourquoi ce changement ?

    Les études réalisées ces dernières années ont montré que le risque d’éblouissement des pilotes, des contrôleurs aériens et des agents AFIS (Aerodrome Flight Information Service) était négligeable. Par conséquent, il n’est plus nécessaire d’imposer systématiquement ces études aux porteurs de projets.

    Les exceptions à connaître :

    En revanche, tous les projets ne sont pas concernés par cette simplification réglementaire !

    • Les aérodromes militaires et privés, les plateformes ULM et les hélisurfaces ne sont pas couverts par cette note et peuvent toujours exiger des études d’éblouissement​.
    • Les autorités locales (DDT, DREAL, mairies, etc.) peuvent continuer à demander des études selon la situation spécifique du projet.

    Ainsi, bien que l’obligation ait été allégée pour les projets solaires proches des aérodromes civils, il est toujours recommandé de vérifier les exigences locales avant de démarrer un projet.

    À quoi sert une étude d’éblouissement ?

    Une étude d’éblouissement joue un rôle clé dans la sécurisation d’un projet solaire. Même si elle n’est plus toujours obligatoire, elle reste un outil essentiel pour garantir la conformité aux exigences des autorités locales ou de certaines infrastructures. En identifiant les risques liés aux reflets lumineux, elle permet d’anticiper d’éventuels problèmes qui pourraient nécessiter des ajustements coûteux après l’installation des panneaux. De plus, elle constitue un argument technique solide pour rassurer les parties prenantes, qu’il s’agisse des exploitants d’aérodromes, des collectivités locales ou des riverains. En démontrant que l’éblouissement ne présente aucun danger, elle facilite l’obtention des autorisations et renforce la crédibilité du projet.

    Vous êtes concerné.e par les études d’éblouissement pour vos projets solaires ? Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner. N’hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus !

    Les appels d’offres disponibles avec un certificat ECS 

    Les appels d’offres disponibles avec un certificat ECS 

    Le 26 mars 2025, la Commission de régulation de l’énergie a publié le cahier des charges de l’appel d’offres pour centrales photovoltaïques installées au sol. Il concerne la période de candidature qui a eu lieu du 2 juin au 13 juin 2025. Pour y répondre, les développeurs photovoltaïques devaient notamment présenter le score ECS (Évaluation Carbone Simplifiée) calculé sous méthodologie PPE2 V1 des modules photovoltaïques qu’ils souhaitent installer.

    Les appels d’offres de la CRE : comment ça fonctionne ?

    La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) publie régulièrement des appels d’offres pour des installations photovoltaïques pour le territoire français. Ces appels d’offres diffèrent de par la nature et la localisation des centrales photovoltaïques, ainsi que par la puissance cumulée appelée. Les développeurs photovoltaïques disposent généralement d’une fenêtre de deux semaines pour déposer un dossier de candidature. Remporter un appel d’offres permet de bénéficier d’un tarif préférentiel et garanti de rachat de l’énergie produite. Les appels d’offres de la CRE ne concernent que des installations de plus de 500kWc installés.

    Entrepôt STEF à Nevian
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    Pourquoi le certificat ECS est important dans votre démarche ?

    Pour répondre aux appels d’offres publics ainsi qu’aux guichets ouverts, les développeurs doivent présenter dans leur dossier de candidature le score ECS des modules photovoltaïques qu’ils prévoient d’utiliser. Le score ECS compte dans la note globale du dossier de candidature et donc conditionne le fait de remporter l’appel d’offres. Différentes méthodologies de calcul sont utilisées pour déterminer le score ECS : cela varie en fonction de la période et de l’appel d’offres auxquels le développeur postule.

    Les méthodologie de calcul du score ECS

    4 méthodologies principales sont considérées dans les appels d’offres publiées par la CRE : 

    • méthodologie de calcul CRE3
    • méthodologie de calcul CRE4
    • méthodologie de calcul PPE2 V1
    • méthodologie de calcul PPE2 V2

    Chaque phase de candidature a ses règles spécifiques d’application

    Pour chaque période des appels d’offres de la CRE, une seule méthodologie peut être appliquée au calcul du score ECS. Les méthodologies à utiliser sont résumées ci-dessous.

    Rapprochez-vous d’un membre de l’équipe PINK Strategy pour connaître la méthodologie de calcul à appliquer pour votre appel d’offre !

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